La plupart des femmes enceintes attendent impatiemment le jour de leur accouchement afin d’être finalement libéré de tout ce poids qu’elles portent depuis 9 mois, même si elles craignent un peu ce moment, surtout si c’est leur premier enfant! Le stress et la peur font toujours partis du processus, puisqu’un accouchement peut toujours amener son lot de douleurs et de complications.
Toutefois, ce que plusieurs ignorent, c’est que même une fois l’accouchement terminé, certaines complications peuvent encore survenir. Holly Gerlach l’a appris à ses dépens.
La dépression post-partum est certainement la complication la plus connue puisqu’elle est plus répandue qu’on le croit, mais il en existe plusieurs autres, telles que des infections ou des hémorragies. Certaines femmes peuvent aussi avoir des problèmes de santé qui ne sont pas liés à l’accouchement, mais qui n’en sont pas moins débilitants et qui les empêche de prendre soin de leur bébé comme elles le voudraient. C’est ce qui est arrivé à Holly Gerlach qui, quelques semaines après l’accouchement, a appris qu’elle était atteinte du syndrome de Guillain-Barré.
L’histoire d’Holly
Originaire d’Edmonton, au Canada, Holly est une jeune femme de 26 ans qui rêvait plus que tout de devenir maman. Son rêve s’est donc réalisé le jour où elle a mis au monde sa petite fille lors d’un accouchement qui s’était parfaitement bien déroulé, sans complication.
Toutefois, quelques semaines plus tard, Holly a ressenti quelques problèmes de santé. D’abord, elle souffrait de douleurs au cou et ses membres inférieurs étaient faibles. Ça n’a pas pris de temps pour qu’elle devienne complètement paralysée.
Elle a donc été immédiatement conduite à l’hôpital où on lui a appris la mauvaise nouvelle: elle était atteinte du syndrome de Guillain-Barré. Comme l’indique le site Santé+ Magazine, «Il s’agit d’une maladie auto-immune inflammatoire touchant le système nerveux périphérique et qui cause une faiblesse musculaire conduisant à une paralysie. Les nerfs sont attaqués par le système immunitaire, ils sont ainsi détruits, chose qui entraîne la paralysie qui peut même toucher les muscles respiratoires. Cette maladie commence souvent au niveau des jambes pour remonter vers le cou et la tête. Le syndrome de Guillain-Barré représente une urgence médicale qui requiert une prise en charge rapide.»
Holly a donc dû intégrer un service spécialisé afin de recevoir les soins dont elle avait besoin. Lorsqu’une infirmière s’est penchée pour la soigner, Holly a affirmé qu’à ce moment, elle souffrait énormément, mais que lorsqu’elle pensait à son bébé, ça lui donnait la volonté, la force et le courage qu’il lui fallait pour continuer d’avancer. Elle faisait d’ailleurs tout ce qu’elle pouvait pour passer du temps avec son bébé malgré son état.
Malheureusement, son état l’empêchait de bouger, donc elle devait être transportée tous les jours pour s’asseoir dans une chaise. Elle avait beaucoup de mal à parler, donc elle communiquait souvent en mimant. Holly voyait sa petite fille tous les jours, mais ne pouvait pas s’en occuper et prendre soin d’elle comme elle l’aurait voulu.
Ce n’est qu’après plusieurs semaines à l’hôpital qu’Holly a pu respirer par elle-même, sans appareils. La motricité de ses mains est aussi revenue graduellement. En tout, il lui a fallu 70 jours pour retrouver la parole et enfin pouvoir quitter les soins intensifs.
Chaque jour elle reprenait un peu plus de force et elle a pu commencer la physiothérapie le 78e jour de son hospitalisation. Elle devait faire des exercices pour remettre les muscles de ses jambes en état. À force de courage et de détermination, elle a pu se mettre debout pour la première fois après 3 mois.
Ensuite, elle a pu commencer à intégrer des exercices pour aussi travailler le haut de son corps lors de ses séances de physiothérapie.
Ça lui a pris plusieurs séances, mais elle a enfin pu prendre sa petite fille dans ses bras pour la première fois en plusieurs mois.
C’est en les travaillant deux fois par jour qu’Holly a pu retrouver la motricité de ses jambes et qu’elle a pu faire ses premiers pas à son 94e jour. Elle a d’abord eu besoin de l’aide des infirmières pour marcher, mais peu à peu, elle y est arrivée toute seule.
C’est finalement après 126 jours d’hospitalisation qu’Holly a pu retourner chez elle où elle a réappris à se brosser les dents, à se brosser les cheveux, à marcher et à se faire à manger.
Grâce à tous ses efforts, Holly se sentait déjà beaucoup mieux un an après. Elle a su faire face à sa maladie, puis passer par-dessus, tellement qu’aujourd’hui, elle vit une vie normale. Holly a eu une détermination et une force énorme, mais il ne faut pas oublier l’aide et le soutien que lui ont apportés sa famille et l’équipe de professionnels qui l’entouraient.
Holly est réellement une jeune femme inspirante qui est la preuve vivante que la volonté et la détermination peuvent venir à bout de tout, même des plus gros obstacles que la vie nous réserve.
Source: Santé+ Magazine